Les limites du statut d’autoentrepreneur

Le statut d’autoentrepreneur séduit beaucoup en France. En effet, environ 30 % des personnes qui se lancent dans la création d’une entreprise le font sous cet aspect. Du coup, on compte aujourd’hui plus de 900.000 autoentrepreneurs en Hexagone. Si l’on sait que chaque entrepreneur a des besoins différents, les limites que nous allons évoquer ne les concernent pas toutes, mais une grande partie. En voici les principales.

L’autoentrepreneur ne facture pas la TVA

Une des principales limites du statut d’autoentrepreneur, c’est qu’il ne récupère pas la TVA sur ses achats et investissements. Il ne facture pas non plus la TVA à ses clients. Du coup, le statut d’autoentrepreneur n’est pas très adapté lorsque des investissements conséquents et supportant la TVA doivent être réalisés. Il n’est pas non plus adapté lorsqu’il s’agit de déduire le montant de la TVA sur les achats et les ventes. Pour certains entrepreneurs, cette limite est fortement préjudiciable et les encourage à chercher autre chose.

Tout est calculé sur la base de ses recettes

Une autre limite au statut d’autoentrepreneur, c’est que toutes les charges sont calculées sur la base des recettes de l’autoentrepreneur. Par exemple, les charges sociales sont calculées sur la base de ses recettes et ceci est assez pénalisant lorsque ses marges sont assez réduites. Le même procédé est de rigueur lorsqu’il s’agit aussi de calculer la fiscalité de l’autoentrepreneur. En effet, l’imposition se calcule au niveau des recettes et non pas au niveau des bénéfices. Du coup, il supporte l’impôt sur le revenu tout en continuant de perdre de l’argent avec son entreprise. Pour les projets à faible rentabilité, le mode de calcul concernant les cotisations sociales et la fiscalité peut constituer une véritable limite.

Un statut qui freine le développement de l’entreprise

Le statut d’autoentrepreneur n’est pas du tout adapté aux projets visant à développer une entreprise. Du coup, il faudra tôt ou tard passer à un autre statut et ceci pour plusieurs raisons. En effet, le statut d’autoentrepreneur ne permet pas de faire entrer un associé ni un collaborateur dans la gestion de l’entreprise. De plus, il est beaucoup plus difficile de trouver des solutions de financement lorsqu’on adopte le statut d’autoentrepreneur. Par ailleurs, les plafonds de chiffre d’affaires sont rapidement atteints et la signature de gros contrats avec grandes entreprises n’est souvent pas possible.

Les risques juridiques du statut d’autoentrepreneur
Choisir le statut d’autoentrepreneur ne vous met pas à l’abri en cas de problèmes judiciaires concernant l’entreprise. En effet, la responsabilité de l’autoentrepreneur est illimitée et il peut être directement responsable sur le plan civil et pénal. Cependant, même si la déclaration d’insaisissabilité permet de protéger ses biens immobiliers, le risque juridique est important.